Kabila utilise un pasteur pour acheter la résistance de Londres
KABILA UTILISE UN PASTEUR POUR ACHETER LA RESISTANCE A LONDRES
Les combattants de Londres ont tenu une réunion spéciale le mardi 1er Mai 2007. Ces patriotes entièrement voués pour la cause de la libération de leur pays ont certainement l’habitude des rencontres spéciales et improvisées du fait du caractère actif et permanent de leur combat. Mais cette fois-ci, c’est plutôt la dimension spéciale de l’ordre du jour qui les a laissés éberlués. Ils s’attendaient sans doute à tout sauf à s’entendre dire : « le pouvoir de Kabila est entré en contact avec les combattants pour des négociations » ! Et chose malheureuse et triste, l’homme de paille que Kabila a utilisé pour ce rapprochement se trouve être un pasteur de renom possédant une église à Londres, le Pasteur Kiziamina. Ce fut là le second choc de la journée de la fête du travail pour nos compatriotes.
Le pasteur Kiziamina a en effet proposé une rencontre entre les combattants et le pouvoir à un lieu de leur choix en dehors de la Grande-Bretagne (France, Belgique, Chine, Afrique du Sud,…) et cela aux frais de l’organisateur- entendez Kabila. L’homme de Dieu a en outre annoncé que les combattants auraient la latitude de poser n’importe quelles conditions pourvu que les négociations aboutissent car, a t-il ajouté, les combattants leur bloquent l’accès aux finances de Londres. Il a à ce propos argumenté que le pouvoir ne se sent pas à l’aise de venir traiter l’obtention des prêts auprès du gouvernement britannique du fait du danger que les résistants représentent.
A la conclusion de leur réunion cependant, les résistants de Londres sont restés fermes dans leur position de toujours : « Il n’y aurait pas de négociation avec un pouvoir dirigé par un étranger à la solde des puissances impérialistes et qui complote contre les intérêts du peuple congolais. L’unique issue est son départ du pouvoir quel qu’en soit le prix ».
Il convient ici de signaler que Pasteur Kiziamina est un député de l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP), élu dans la province de Bandundu. Et qu’en sa qualité de pasteur ayant exercé à Londres, il connaît bien certains combattants engagés dans la lutte pour la libération de notre pays. Mais dans la situation présente, il nous semble que c’est plutôt le pasteur égaré qui a besoin d’être guidé au bercail par ses brebis.
Ce rapprochement du pouvoir auprès de combattants de Londres n’est pourtant pas le premier et ne serait certainement pas le dernier. Il y a quelques semaines déjà, ce fut Sam Mpengo Mbey, l’éditeur du magazine Grands Lacs qui tenta de pénétrer la résistance de Londres. Sam proposa aux résistants de soumettre un cahier des charges en deux copies : une pour l’ambassade du Congo en Grande-Bretagne et l’autre qu’il acheminera personnellement au président Kabila. Le journaliste a, sans broncher, déclaré que cette démarche rapporterait facilement au mois quatre million de dollars de la poche de Kabila. Mais à quelles fins, se demandera t-on ?
Les combattants de Londres tirant leur leçon de toutes ces tentatives de corruption par le pouvoir en place au Congo, se méfient de politiciens, de pasteurs, de musiciens, et de journalistes. La génération abandonnée, sacrifiée et laissée pour compte des congolais doit désormais s’assumer pour la libération du pays. La problématique du Congo n’est pas celle d’hommes intelligents, puisque le pays en regorge des millions. La problématique du Congo est plutôt celle des hommes avec ‘éthique’, et là la carence devient monumentale. On ne libère pas un pays avec des politiciens, des pasteurs, des journalistes,… avides de pouvoir et d’argent. On libère son pays avec l’idéal de liberté et le don de soi pour la cause nationale. Un intellectuel sans éthique est pire qu’une bombe atomique ; la destruction du Congo au-delà des effets d’une bombe nucléaire en est la preuve palpable. A ce jour, seul un politicien congolais a fait montre de cette éthique, nous citons Patrice Emery Lumumba.
Mobundeli Mboka
RESISTANCE CONGOLAISE